CONFERENCE "LA VIOLENCE SCOLAIRE" & "LA SECURITE AUX ABORDS DES ETABLISSEMENTS SCOLAIRES"

  B U L L E T I N  D ’ I N F O R M A T I O N   avril / mai 2010

Conférence «  La violence en milieu scolaire » &

« La sécurité aux abords des établissements »  

D'origine latine, le terme violence se réfère à la notion de contrainte,                              

"d'usage de la supériorité physique sur autrui." 

Rien ne se fait sans la volonté de chacun ! 

Mardi 30 mars 2010 s’est déroulée une conférence / débat, organisée par l’association de parents d’élèves PEEP. A sa demande sont intervenus : le lieutenant Serrat et le major Vergnes de la gendarmerie de Pézenas et M. Puche chef de la police municipale.

Nous connaissons plus ou moins ces violences, celle dites « gratuites, bêtes et méchantes », engendrées    par l’orgueil, la jalousie, une rivalité,  un regard, etc. Il y a également les   jeux par agressions, où l’on constate deux sortes de violence : celle dite« contrainte » où l’enfant subit le jeu et dont les règles impliquent des  violences physiques à son égard, et     celle dite « intentionnelle » auquel l’enfant participe et où celui qui perd est frappé.

Le meilleur moyen d’aider votre enfant à éviter ces jeux brutaux c’est de dialoguer, de le responsabiliser et de le faire réfléchir sur les conséquences de ce qu’on lui propose. Ces jeux sont extrêmement dangereux et peuvent occasionner des handicapes, voire être mortels. L’essentiel est de lui apprendre à dire NON ! Des sites très bien fait existent pour vous aider à parler de ces jeux avec vos enfants. Ils ont été créés par des parents touchés de près par ces évènements.

Le lieutenant Serrat et son adjoint ont souhaité sensibiliser l’assistance sur les circonstances sur victimes et les peines encourues envers les auteurs, qu’ils soient mineurs ou majeurs. On définit le terme « violences scolaires » dès lors qu’elles se passent dans ou à proximité immédiate et ayant un lien direct avec les écoles,  les établissements scolaires. Voire la desserte des bus scolaires.

Comment réagir face aux violences :

·         Faire ou faire faire le 17

·         Alerter un adulte

·         Se faire protéger, se mettre à l’abri

·         Enregistrer les auteurs : noms, habits, tout signalement qui permettra de l’identifier S’il y a des copains témoins de l’agression, ils peuvent appliquer ces consignes pour aider leur camarade.

Avant même d’aller à la gendarmerie, consulter un médecin ou aller aux urgences et obtenir impérativement un ITT (incapacité totale de travail). Même avec zéro jour d’arrêt ! Attention tout autre certificat n’aura pas la même importance au vu des suites à donner. Sans ITT, la peine n’est pas qualifier et finira par une simple contravention de catégorie 4 (violence légère).

·         Déposer plainte à la gendarmerie, c’est essentiel.

Les acteurs des violences risquent :

La violence en réunion (à plusieurs) est une circonstance aggravante qui génère une garde à vue des auteurs.

Avec un ITT de 3 - 4 jours + 1 circonstance aggravante, cela peut aller jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et 45 000 € d’amende (huissier si pas de paiement).

Les jeux par agressions ou tabassages dans l’école, soit 3 circonstances aggravantes : réunion, à l’intérieur de l’établissement et coups, la peine peut aller de 7 ans d’emprisonnement et 100 000 € d’amende.

Le racket : obtenir ou tenter d’obtenir par contrainte un bien, extorsion de fond, la peine encourue est de 7 ans d’emprisonnement et 100 000 € d’amende.

Toutes les plaintes avec C.A.* enregistrées sont suivies dès le lendemain 9 heures dune convocation au service éducatif du tribunal de Béziers.

Voici quelques C.A.* qui peuvent alourdir la peine : arme par destination (tout objet servant à frapper, faire mal), violences sur mineur de 15 ans et moins, envers toutes personnes chargées de mission dans l’école, l’établissement scolaire (profs, administratifs, surveillants, CPE, personnel de cantine ou d’entretien, etc.), les autorités publics.

L’âge minimum légal à partir duquel le jeune risque un emprisonnement ferme est de 13 ans. Tous les actes judiciaires rédigés

seront dans le casier judiciaire des auteurs des faits.

*C.A. circonstance aggravante

La violence morale est tout autant condamnable : les insultes, les menaces répétitives sur internet, sur un mobile, des photos ou des vidéos utilisées à l’insu de la personne, la peine peut aller d’un an de prison et jusqu’à 45 000 € d’amende.

Il est important de porter plainte et de stopper de telles actions. Il arrive que certains parents n’osent pas par crainte de représailles. Il faut savoir que dans la grande majorité des cas, les jeunes auteurs de violences font profil bas une fois dans un bureau face aux gendarmes. Pour beaucoup d’entre eux l’expérience vécue est dissuasive. Il faut que la victime croit et garde confiance en la justice, que l’enfant n’entre pas dans un engrenage. Ne rien faire peut inciter l’auteur à recommencer.

Certains signes peuvent être annonciateurs d’un éventuel mal être de votre enfant à l’école. Si celui-ci ne veut plus y aller, s’il se renferme, s’il est angoissé, que vous constatez une automutilation, qu’il vous demande plus d’argent de poche, ou qu’il lui manque du matériel d’école, des vêtements. Discutez avec lui, vous pouvez également interroger ces copains, et le cas échéant alertez les autorités publiques, l’école.

Nous sommes dans un secteur privilégié, les violences constatées dans le piscénois sont bénignes quand on compare au rang national. Depuis la rentrée de septembre 2009, celles-ci sont en diminution dans le nombre et dans la catégorie, seuls 3 faits ont été enregistrés, avec les auteurs identifiés dont 2 concernés des filles.

M. Puche Chef de service de la police municipale de Pézenas a présenté son service qui comprend 13 personnes : 7 ASVP (agent de surveillance de la voie publique), 6 policiers municipaux et une secrétaire. Ils travaillent en étroite collaboration avec les services de gendarmerie. Leur rôle est d’assurer la sécurité sur la commune de Pézenas. Dans le cadre scolaire, les équipes sont présentes aux moments des entrées et sorties des classes de toutes les écoles et de la cité mixte. Ils sécurisent les passages des piétons, ils participent à des missions de préventions : ils rappellent à l’ordre les conducteurs/conductrices qui stationnent sur les trottoirs, ou qui gênent les accès aux établissements scolaires, les passages piéton. Ainsi que celles et ceux qui ne respectent pas la limitation de vitesse aux abords des écoles. Chaque jour des personnes mettent en danger les enfants et les parents par des actes d’incivilités. Et les jeunes parents et les assistantes maternelles pour qui parfois le trajet jusqu’à l’école ressemble à un parcours du combattant.

Le soir une équipe est présente sur le boulevard Monod où se trouve la desserte des bus scolaires. Ils sont sur le trottoir parmi les élèves, ils évitent ainsi les bagarres et par leur présence ils rassurent les plus jeunes. Les jeunes ne doivent pas hésiter à aller les voir s’ils sont menacés ou pris à partie. Dernièrement l’équipe a interpellé quelques jeunes qui jetaient des pierres sur d’autres, et le soir même les parents ont été informés des agissements de leur enfant.

Les policiers municipaux restent présents jusqu’au départ du dernier enfant.

La police municipale constate que l’avenue Paul Vidal de la Blache est encombrée au moment des sorties des élèves de la cité mixte (collège - lycée), en particulier le soir, la majorité des élèves qui descendent vers la desserte empruntent principalement la route et par conséquent ils gênent considérablement la circulation des véhicules. Or les trottoirs sont pour ainsi dire vides !!

Plus de civisme permettrait un meilleur déplacement sur cette voie,  à savoir : aux piétons de cheminer sur les trottoirs, de traverser sur les passages prévus à cet effet, aux automobilistes de respecter la limitation de vitesse et les stationnements. Respecter les règles de sécurité c’est respecter la vie de chacun.

M. Puche informe tous les parents, les enfants, les adolescents qu’ils peuvent à tout moment prendre contact avec la police municipale au 04 67 90 41 00, s’ils rencontrent des difficultés.

                                            Le trottoir du Bld Monod va être réaménagé : élargissement, pose d’abris et un meilleur éclairage.

Cette soirée a été riche en informations, nous avons dû à notre grand regret mettre un terme aux débats forts intéressants, mais il était temps de rendre les lieux. Nous remercions toutes les personnes qui sont venues assister et participer à notre conférence. Nos remerciements vont également au lieutenant Serrat, au major Vergnes et M. Puche, qui répondent toujours positivement lorsque nous les sollicitons.

Par deux fois cette année nous vous avons donné rendez-vous pour parler ensemble de sujets qui concernent la jeunesse. Des sujets d’actualités que nous essayons d’aborder autrement, dans un cadre convivial et local. Les parents qui sont venus assister aux conférences, ont été ravis. Certains ne pouvant être là, nous ont demandé un écrit de cette soirée. C’est pourquoi nous vous adressons ce bulletin d’information, qui nous espérons vous aidera si vos enfants rencontrent des difficultés dans leur univers scolaire. Si vous avez des sujets, des projets qui vous tiennent à cœur, nous pouvons les étudier ensemble. N’hésitez pas à prendre contact avec notre association.

 

Association de Parents d'Elèves de l'Enseignement Public

 Gendarmerie de Pézenas   Police Municipale de Pézenas

Mardi 30 Mars 2010 à 18 h 30

Conférence / Débat

sur les thèmes :

« La violence en milieu scolaire»
Intervention du lieutenant Serrat Gendarmerie de Pézenas
                            

« La sécurité des enfants aux abords des établissements scolaires»  
Intervention de M. Puche – Chef de service de la Police Municipale

Auditorium Boby Lapointe  lycée J. Moulin

Avenue Paul Vidal de la Blache 34120 PEZENAS

ENTREE LIBRE

   Parents, élèves, enseignants, personnel scolaire, ...